Au cours du mois de Ramadan, les musulmans sont tenus de jeûner du lever au coucher du soleil. Cependant, certaines pratiques comme l’inhalation de l’encens (ou boukhour) soulèvent des questions quant à la validité du jeûne, la source de la divergence étant: Est ce que l’encens est une substance ou une trace? Dans cet article, nous examinerons les différentes avis des écoles juridiques musulmanes sur cette question.
1- Le point de vue des Hanafites :
Les Hanafites estiment que l’inhalation de la fumée de l’encens rompt le jeûne, car elle peut être évitée, sauf si elle pénètre dans la gorge involontairement. Selon eux, du moment qu’on inhale de l’encens intentionnellement et qu’on le sent en se rappelant qu’on est en train de jeûner, cela rompt le jeûne.
Le point de vue des Malikites :
Les Malikites sont également d’avis que l’inhalation de l’encens rompt le jeûne, sauf si elle est involontaire ou inévitable; comme c’est le cas pour les fabricants d’encens et tout métier qui lui est relatif. Ils considèrent que sentir l’encens sans l’inhaler ne rompt pas le jeûne.
Le point de vue des Shafiites :
Les Shafiites ne considèrent pas que l’inhalation de l’encens rompt le jeûne, ils estiment que l’entrée de « substance » dans le corps par l’inhalation, comme la fumée de l’encens, même volontairement, ne rompt pas le jeûne.
Le point de vue des Hanbalites :
Les Hanbalites estiment que l’inhalation intentionnelle de l’encens qui atteint la gorge rompt le jeûne. Cela est proche de l’avis des Malikites et des Hanafites.
En fin de compte, chaque école juridique peut avoir une opinion différente sur cette question. Il appartient aux musulmans de suivre l’avis de l’école juridique à laquelle ils adhèrent. En général, il est préférable d’être prudent et d’éviter l’inhalation de l’encens pendant le mois de Ramadan, afin de préserver la validité du jeûne.