Au sein des enseignements prophétiques, la réconciliation entre les individus est érigée en vertu supérieure. Dans des circonstances spécifiques, le Prophète Muhammad (que la paix et le salut d’Allah soient sur lui) a autorisé l’usage du mensonge dans le but de favoriser la paix et l’harmonie entre des personnes en conflit. Cet article explore la justification de cette permission à travers des hadiths prophétiques.
L’Exception pour la Réconciliation :
Oum Kalthoum bint Oqba (qu’Allah soit satisfait d’elle) rapporte que le Prophète (que la paix et le salut d’Allah soient sur lui) a dit : « Ce n’est pas un menteur celui qui cherche à réconcilier entre les gens en disant des paroles de bien ou en évoquant le bien. » (Rapporté par Al-Bukhari).
Le hadith rapporté par Oum Kalthoum bint Oqba souligne que le mensonge n’est pas condamnable lorsqu’il est utilisé pour réconcilier les gens. Le Prophète (que la paix et le salut d’Allah soient sur lui) a déclaré que celui qui cherche à rétablir la paix peut dire du bien de son adversaire, même si cela n’est pas véridique. Cette exception est justifiée par la nécessité de préserver l’unité sociale.
Ibn al-Arabi a déclaré : « Le mensonge dans de tels cas est permis par la preuve du texte, en considération de la bienveillance envers les musulmans en raison de leur besoin. »
Le Contexte de la Guerre et de la Réconciliation :
Asmaa bint Yazid (qu’Allah soit satisfait d’elle) rapporte que le Prophète (que la paix et le salut d’Allah soient sur lui) a dit : « Le mensonge n’est permis que dans trois cas : lorsque l’homme parle à sa femme pour la réconforter, pendant la guerre, et pour réconcilier entre les gens. » (Rapporté par At-Tirmidhi et authentifié par Al-Albani).
Cet autre hadith cité par Asmaa bint Yazid indique que le mensonge peut être toléré dans trois situations spécifiques : quand un homme raconte à sa femme des mots flatteurs pour la satisfaire, pendant la guerre, et lorsqu’il est utilisé pour réconcilier les gens. Ces exceptions montrent que le mensonge est autorisé dans des contextes limités et pour des objectifs précis.
Définition du Mensonge entre Époux :
Il est crucial de souligner que le mensonge autorisé entre époux se limite à l’affichage d’affection et de soutien pour maintenir l’harmonie familiale. Cela ne doit pas être interprété comme une justification du mensonge conduisant à l’injustice ou à l’évasion des responsabilités. Les savants précisent que cela concerne l’expression de l’amour et de la promesse de manière non contraignante.
La Réconciliation comme Priorité Éthique :
La conclusion qui se dégage de ces hadiths souligne la priorité de la réconciliation dans l’éthique islamique. Le Prophète (que la paix et le salut d’Allah soient sur lui) a élevé la réconciliation au-dessus de nombreux actes d’adoration, soulignant ainsi son impact positif sur les individus et la société. Les exemples cités montrent que la réconciliation est une entreprise noble, justifiant parfois l’utilisation du mensonge pour atteindre cet objectif.
Le Prophète Muhammad (que la paix et le salut d’Allah soient sur lui) a dit : « Ne devrais-je pas vous informer d’une position plus élevée que le jeûne, la prière et la charité ? » Les compagnons ont répondu affirmativement. Le Prophète a alors dit : « C’est la réconciliation entre les gens. »
Il a également dit; que la paix et le salut d’Allah soient sur lui : « Il y a parmi les gens ceux qui sont des porteurs de clés pour le bien, des verrouilleurs du mal. Il y a aussi parmi les gens ceux qui sont des porteurs de clés pour le mal, des verrouilleurs du bien. Heureux celui à qui Allah confie les clés du bien, et malheur à celui à qui Allah confie les clés du mal. » (Rapporté par Ibn Majah et authentifié par Al-Albani)
Conclusion :
En résumé, l’autorisation du mensonge dans le but de réconcilier les personnes en conflit reflète une sagesse prophétique qui privilégie la paix sociale. Cela met en lumière la flexibilité de l’islam pour faire face aux réalités complexes de la vie humaine, tout en soulignant que la vérité doit être préservée dans des contextes où le mensonge n’est pas nécessaire pour atteindre l’objectif de réconciliation.